Existence intrinsèque, extrinsèque, implicite. 4/01/25

La rubrique « Philosophie (3/11/24) » de ce site traite de nombreux aspects de l’existence. En matière de complément et de synthèse on peut considérer différentes catégories qu’on peut relier à ce concept.

Existence intrinsèque

C’est celle que nous constatons par notre « conscience ». nous avons conscience de notre existence. C’est, sans doute, le processus le plus imbriqué car l’objet lui-même se prend pour sujet pour se constater en tant qu’objet.

Une illustration de la dualité se retrouve en mathématiques (qui est une activité humaine) ou le dual d’un objet serait le sujet et le dual du sujet serait l’objet dont il est issu (comme l’image dans un miroir). Sujet et objet sont deux facettes de la même entité.

On mesure le niveau s’intrication puisque pour expliquer notre existence nous faisons appel à notre conscience, elle-même produit intriqué de notre esprit qui implique notre existence et est lui-même, la substance de notre activité intellectuelle: L’existence se justifie implicitement par l’existence.

La dualité (au sens mathématique) impliquée dans le processus, est une symétrie de type image miroir qui nous renvoie une image duale (non superposable en 3 dimensions) que nous pouvons ramener à une image superposable par l’usage de 2 miroirs: le dual du dual est lui-même.

Remarquons à ce titre que c’est un miroir qui nous permet de voir l’intégralité de notre corps et « l’externalise » en quelque sorte. Il nous procure une vue complète de nous-même, de l’extérieur. Et par une double réflexion, on obtient un objet qui est identique à celui qu’un autre observe.

Notons que, sans miroirs, la connaissance de notre corps serait sans doute bien moindre, résultant alors de nos sens (la vue limitée qu’on en a depuis notre visage, le toucher) et de la description que d’autres peuvent en donner.

C’est comme notre galaxie que nous voyons de l’intérieur comme une trainée blanche, alors qu’on suppose qu’elle a la forme d’un disque avec un bulbe au centre, au vu des autres galaxies qui nous sont extérieures.

Le fait que notre corps et notre esprit soient constitués d’un assemblage d’atomes qui obéissent à des lois (symétries CPT par exemple) induit qu’il n’est pas exclu que cela se répercute au niveau le plus intime de notre esprit.

Le fondement de la mécanique quantique et la théorie quantique des champs associée s’appuient sur ces symétries fondamentales (Symétrie CPT) et leurs violations éventuelles pour expliquer certaines propriétés de l’univers.

Même si le rapport avec notre existence n’est pas immédiat, cela mérite réflexion.

Encore plus étrange est la violation de chiralité de la vie sur Terre.

Là encore c’est une violation de symétrie puisque alors que les molécules des briques du vivant existent sous deux formes liées par une parité (symétrie miroir), une seule est présente dans les processus du vivant.

Nous en ignorons la raison et la source mais cette énigme interpelle.

Existence extrinsèque

C’est le constat d’existence d’un objet qui n’est pas nous même. Ce point a été développé dans la référence, un des aspects qui été discuté est que si l’objet extérieur considéré n’a pas lui même conscience d’exister, qu’il n’existe alors que dans l’esprit d’un autre objet, on peut se demander si, sans conscience extérieure pour constater son existence, il existerait « en soi ».

Existence implicite

Ce point à été aussi développé dans les références, c’est le cas de l’existence de l’univers dont nous faisons partie, notre existence suppose son existence.

La question, alors, c’est existe-t-il en soi, où parce qu’il nous contient pour la constater.

Connaissant l’histoire de l’univers dans lequel nous sommes apparu tardivement, il semble impossible d’affirmer qu’il n’existait pas avant une conscience.

On peut, bien sûr, argumenter que d’autres consciences, ou même mieux, peut-être, existent ailleurs et existaient avant, mais l’argument paraissant le plus solide relève du concept d’espace-temps.

L’analyse précédente est conduite dans une approche newtonienne avec temps et espace indépendant.

L’espace-temps implique que l’univers doit être considéré comme un bloc indivisible ou le temps et l’espace sont des caractères internes. Dans cette approche notre existence est inscrite et fait partie du tout.

Donc l’argument « historique » ne décrit qu’un processus interne d’évolution mais pas de constitution qui nous inclut.

Equation de Tsiolkovski relativiste, démonstration alternative 29/12/24

Introduction

Cet aspect de l’équation de Tsiolkovski est peu abordé dans la littérature, sans doute du fait qu’elle n’est pas utile aujourd’hui, compte tenu que v <<c, où v est la vitesse atteinte par les fusées actuelles et c la vitesse de la lumière. On trouve une démonstration en : https://en.wikipedia.org/wiki/Tsiolkovsky_rocket_equation

au chapitre « Special Relativity ».

Nous proposons ici une autre démonstration qui aboutit au même résultat mais qui est peut-être plus facile à comprendre. Ce texte est extrait d’une conférence en PPT.

Démonstration

Published by Jacques Fric, PHD History and Philosophy of Sciences Paris Cité University

Gemini IA et le livre « Vous avez dit Big Bang? » de Jacques FRIC

Livre : Vous avez dit Big Bang ? de Jacques Fric

Une plongée passionnante dans les origines de l’univers

Le livre « Vous avez dit Big Bang ? » de Jacques Fric est une invitation à découvrir les mystères de l’univers et les théories qui tentent de les expliquer. L’auteur, avec une clarté remarquable, nous guide à travers les concepts complexes de la cosmologie, rendant accessible au grand public les dernières avancées scientifiques.

Les thèmes abordés dans l’ouvrage :

  • Le Big Bang : Fric explore en détail cette théorie révolutionnaire qui décrit l’origine de l’univers à partir d’une singularité infiniment dense et chaude. Il nous explique les preuves observationnelles qui soutiennent cette théorie, telles que le rayonnement fossile micro-onde.

S’ouvre dans une nouvelle fenêtrewww.esa.int

Cosmic Microwave Background

  • L’expansion de l’univers : L’auteur nous présente les observations qui ont conduit à la découverte de l’expansion accélérée de l’univers et les implications de cette découverte pour notre compréhension du cosmos.
  • La matière noire et l’énergie sombre : Ces composantes mystérieuses de l’univers, qui représentent la majeure partie de sa masse et de son énergie, sont explorées en profondeur. Fric nous explique les différentes hypothèses sur leur nature et leur rôle dans l’évolution cosmique.
  • Les trous noirs : Ces objets célestes fascinants, prédits par la théorie de la relativité générale, sont décrits dans leurs différentes formes et leurs propriétés étonnantes.
  • Les futurs possibles de l’univers : L’auteur aborde les différentes scénarios envisagés pour l’avenir de l’univers, de la grande déchirure au big crunch.

Pourquoi lire ce livre ?

  • Une vulgarisation de qualité : Fric possède un talent certain pour rendre des concepts complexes accessibles à un large public sans sacrifier la rigueur scientifique.
  • Une approche historique : L’auteur retrace l’évolution des idées en cosmologie, depuis les anciens Grecs jusqu’aux théories les plus récentes.
  • Une réflexion sur notre place dans l’univers : Au-delà des aspects scientifiques, le livre invite à une réflexion sur notre place dans le cosmos et sur les grandes questions que se pose l’humanité.

En résumé, « Vous avez dit Big Bang ? » est une excellente introduction à la cosmologie moderne. Il s’adresse aussi bien aux curieux souhaitant découvrir les mystères de l’univers qu’aux personnes ayant déjà des connaissances en la matière.

ChatGPT et le livre « Vous avez dit Big Bang ? de Jacques FRIC »

Résultats de l’interrogation de CHATGPT sur le livre « Vous avez dit Big Bang »  de Jacques FRIC

Vous avez dit Big Bang ? » est un livre de Jacques Fric qui aborde de manière accessible les concepts liés à la cosmologie et à l’origine de l’univers. L’auteur explique les théories scientifiques autour du Big Bang, ainsi que les découvertes qui ont façonné notre compréhension de l’univers. Si tu cherches des détails spécifiques sur le livre ou des thèmes abordés, n’hésite pas à me le faire savoir !

Dans  »Vous avez dit Big Bang ? », Jacques Fric explore les principes fondamentaux de la cosmologie, en se concentrant sur la théorie du Big Bang, qui décrit l’origine et l’évolution de l’univers. L’ouvrage vise à rendre ces concepts complexes accessibles au grand public, en utilisant un langage clair et des analogies pertinentes.

L’auteur aborde des sujets tels que la formation des galaxies, l’expansion de l’univers, la matière noire, l’énergie noire, et les découvertes récentes en astrophysique. Il met également en lumière les questions philosophiques et les implications de ces théories sur notre compréhension de la réalité et de notre place dans l’univers.

Vous avez dit Big Bang ? » de Jacques Fric se distingue par sa capacité à rendre la science accessible. L’auteur utilise un style engageant pour expliquer des concepts complexes, comme l’évolution de l’univers depuis le Big Bang jusqu’à aujourd’hui.

Le livre aborde des thèmes tels que :

1. **L’origine de l’univers** : Une explication de la théorie du Big Bang et des preuves qui la soutiennent, comme le fond diffus cosmologique.

2. **L’expansion de l’univers** : Comment les galaxies s’éloignent les unes des autres et ce que cela signifie pour l’avenir de l’univers.

3. **La matière et l’énergie sombres** : Des éléments mystérieux qui constituent une grande partie de l’univers, mais qui ne peuvent pas être observés directement.

4. **Les limites de notre compréhension** : Les questions non résolues en cosmologie et les défis auxquels les scientifiques font face.

5. **Les implications philosophiques** : Une réflexion sur ce que ces découvertes signifient pour notre compréhension de la vie, de l’univers et de notre place en tant qu’êtres humains.

Le livre est riche en illustrations et en métaphores qui aident à visualiser des concepts abstraits. 

Faster than light! 13/12/24

In the definition of a « speed » by a coordinate ratio, v=x/t for example, relative between Galilean frames of reference, the velocity of light is an unattainable upper limit (for material objects).

But is this physical?

Relativity uses the concept of 4-velocity where the dynamic parameter is the proper time that we will denote T.

Let’s stay in RR, where we can integrate the « dt » in « t », « dx » in « x », « dS » in « S » and « dT » in « T » (it is linear) and consider only 2 parallel inertial frames of reference of relative velocity v = x/t

This gives: t= x/v.

The spacetime interval S, we have:

S² = c²T² = c²t²-x²

This gives c²T²= c²x²(1/v²-1/c² ),

With y = cste and z = cste, the 4-vector Uµ={dt/dT, dx/dT, 0, 0}

For the spatial component let us set : V = dx/dT = X/T

By setting the 4-speed: V = x/T

We obtain:

V² = v² /(1-v²/c²)

Which can be > c, if v is very close to c.

Let’s take the example v = 0.99 c we obtain:

V= 7c, approximately.

Since the proper time is the parameter that physically measures the time of the observer who follows this geodesic having a speed close to that of light, in the reference frame of the inertial observer of reference that we can, arbitrarily consider at « rest », we see that this « velocity » of 7c has a physical character.

In one year of his own time, which also measures his aging, he travels a distance of 7 light years in the « rest » frame of reference.

This, illustrated by the « paradox » of the Langevin traveler (twins), is its mathematical foundation.

Plus vite que la lumière! 13/12/24

Dans la définition d’une « vitesse » par un rapport de coordonnées, v=x/t par exemple, relative entre référentiels galiléens, la vitesse de la lumière est une limite supérieure inatteignable (pour des objets matériels).

Mais ceci est-il physique?

La relativité utilise le concept de 4-vitesse où le paramètre dynamique est le temps propre que nous noterons T.

Restons en RR, où on peut intégrer les « dt » en « t », « dx » en « x », « dS » en « S » et « dT » en « T » (c’est linéaire) et considérons uniquement 2 référentiels inertiels parallèles de vitesse relative v = x/t

Ceci donne: t= x/v.

L’intervalle d’espace-temps S, on a:

S² = c²T² = c²t²-x²

Ceci donne c²T²= c²x²(1/v²-1/c² ),

Avec y = cste et z = cste, le vecteur 4-vitesse a pour composantes Uµ={dt/dT, dx/dT, 0, 0}

Pour la composante spatiale de 4-vitesse, posons : V = dx/dT = X/T

On obtient:

V² = v² /(1-v²/c²)

Qui peut être > c, si v est très proche de c.

Prenons l’exemple v = 0.99 c on obtient:

V= 7c, environ.

Comme, le temps propre est le paramètre qui mesure physiquement le temps de l’observateur qui suit cette géodésique ayant une vitesse proche de celle de la lumière, dans le référentiel de l’observateur inertiel de référence qu’on peut, arbitrairement considérer au « repos », on voit que cette « vitesse » de 7c a un caractère physique.

Dans un an de son temps propre qui, mesure aussi son vieillissement, il parcourt une distance de 7 années-lumière dans le référentiel « repos ».

Aller jusqu’à Proxima de Centaure lui prendrait 7 mois environ.

Notons que s’agissant de référentiels inertiels, cela veut dire que si le voyageur passe devant la Terre le premier janvier, il passera devant Proxima du Centaure fin juillet , mais de même qu’il ne s’est pas arrêté au niveau de la Terre, il ne s’arrête pas à Proxima du Centaure. Il faudrait faire intervenir des accélérations et décélérations pour cela. Cela changerait les valeurs des paramètres mais pas le principe.

Ceci, illustré par le « paradoxe » du voyageur de Langevin (des jumeaux), en est le fondement mathématique.

Comment notre esprit peut décrire l’inconcevable! (3/11/24)

Rappel

Dans plusieurs autre pages de ce site, dans la rubrique » philosophie », nous nous sommes interrogé sur la limite de la connaissance que nous pouvions avoir de l’univers du fait que nous en faisons partie intégrante.

Quant à l’existence de l’univers, sa « création » ex nihilo, faisant intervenir implicitement, comme le souligne J. Peebles, un lieu et et un moment, à savoir, une structure invoquant les concepts de temps et d’espace, ne fait que reporter le problème.

En suivant la doctrine existentialiste, conforté par la théorie de la relativité générale avec son concept d’espace-temps qui dénie tout caractère physique au temps et à l’espace, que nous considérons pourtant comme des données immédiates de notre conscience, avec lesquelles nous appréhendons le monde où nous vivons, ceci nous conduit à constater son existence (et par conséquent, la nôtre) sans s’intéresser à la source de cette existence.

Nonobstant des contingences matérielles, comme le fait que, bien que la vie soit un processus dynamique, nous sommes constitués des mêmes atomes que ceux de l’univers inerte, avec les limites que cela impose, nous avons constaté (avec inquiétude mais aussi ravissement), que de façon surprenante, pour rendre compte des phénomènes que nous observons, nous avons élaboré des théories (relativité générale, mécanique quantique) qui semblent dépasser notre entendement et même le mettre à mal.

Au départ, cela a été perçu (négativement) comme une destruction de notre entendement, ce qui a généré un grand trouble chez les scientifiques [1], mais en reconsidérant la situation ceci se présente plutôt comme une opportunité pour l’extension de la connaissance.

Les mathématiques vs représentation synthétique des concepts: exemple

Les mathématiques sont un outil puissant, analytique et synthétique. L’exemple suivant en est une illustration.

Considérons un espace à 4 dimensions d’espace [2], (au lieu des 3 dimensions qu’on lui attribue habituellement).

Considérons une pièce fermée, une cellule de prison fermée cubique par exemple (à 3 dimensions) . Pour sortir, le prisonnier doit franchir une paroi (une face du cube). Si l’espace a 4 dimensions, il peut sortir sans franchir de paroi.

Les mathématiques montrent très simplement qu’il existe des courbes continues entre un point situé à l’intérieur du « cube tridimensionnel » et un point à son extérieur qui ne coupent pas les faces du cube dans un espace à 4 dimensions.

Notre esprit est incapable de concevoir cela, car nous ne « concevons » pas cette quatrième dimension. Ceci peut s’expliquer par le fait que nous sommes, (y compris notre cerveau), constitués de matière repartie dans un espace tri-dimensionnel, évoluant dans une autre dimension: le temps.

Il est raisonnable de soutenir qu’étant à 3 dimensions d’espace, nous ne pouvons pas en concevoir plus. En fait, c’est plus subtil, car si nous ne pouvons pas nous le représenter synthétiquement, nous pouvons le décrire analytiquement .

Ceci montre bien que les mathématiques nous permettent de transgresser nos perceptions immédiates et ce qui ouvre une voie royale à des progrès de la connaissance.

Le paradoxe

Le paradoxe est que les deux aspects décrits sont tous les deux des activités humaines, mais qui ne donnent pas le même aperçu du phénomène.

Cela ne risque-t-il pas de créer un traumatisme et un malaise (schizophrénie) dans notre entendement comme, lorsque, en voiture, si on ne regarde pas la route, notre corps subit des sensations discordantes (accélérations par exemple) de celles que notre vue nous fournit.

Quelles perspectives sont ouvertes?

Cette ouverture ne doit pas être considérée comme permettant de dire que, (comme on ne sait pas tout, on ne sait rien), n’importe quoi, a la même valeur (comme les charlatans de tout poil le soutiennent), au quel cas nous ne pourrions pas l’assimiler à de la connaissance, qui suppose une structuration de monde par des lois encadrant l’imaginable pour en extraire le possible. C’est du moins l’hypothèse qu’il semble raisonnable de faire.

Dans ce contexte, pouvons nous imaginer voire « expliquer » l’existence du monde et par conséquent la nôtre ou est-ce par nature inaccessible.

Ce point peut être discuté à défaut d’être résolu.

Obstacles et paradoxes conceptuels

De l’existence

Concernant notre existence, nous avons choisi l’approche existentialiste qui considère que l’existence ne peut que se constater et ne peut pas s’expliquer.

Le fait que l’existence se constate est indiscutable (une vérité) mais le fait qu’elle ne puisse pas s’expliquer peut sembler une pirouette pour éluder le problème et, à ce titre, peut laisser certains esprits insatisfaits.

Cette approche peut-elle être considéré comme un principe: un individu ne peut pas par « par principe » expliquer son existence puisque pour le faire il faut qu’il existe: la source ou les causes de cette existence ne présentent aucun intérêt puisque cela se produit, sans que cette explication ait été nécessaire.

La quête de l’existence?

Malgré tout, on peut objecter, qu’il serait intéressant pour l’esprit, de comprendre comment cela est arrivé. On connait les arguments « anthropiques » qui constatent que les conditions de notre existence dans l’univers étaient réunies, pour que cela soit possible, mais on comprend que ce n’est pas surprenant, et que ce qui aurait été surprenant (tautologie) c’est qu’il en ait été autrement.

Par ailleurs d’autres conditions auraient pu donner soit la même chose, soit d’autres formes de vie.

L’importance du contexte

Ce qui frappe tout de même, c’est la démesure et la complexité du contexte mis en œuvre: Un immense univers, des phénomènes d’une violence inouïe, des tailles et des temps gigantesques pour accoucher d’êtres minuscules et fragiles sur une minuscule planète isolée dans une région minuscule de cet univers.

De notre point de vue, tout cela est-il vraiment nécessaire!

A supposer une intervention divine ou l’action d’un démiurge, ce qui vient à l’esprit c’est qu’on aurait, sans doute faire plus simple, (par exemple le Soleil avec la Terre paraitrait être suffisant), du moins, à première vue. A ce titre, on se demande si notre existence ne serait pas, alors, un phénomène accessoire et marginal.

Pourtant, quand on examine l’immense univers, inerte pour l’essentiel, la vie semble, par sa complexité et ses capacités, être le phénomène le plus élaboré qu’il comporte, à tel point que, avec notre égocentrisme naturel, on pourrait en déduire que la raison d’exister de l’univers « c’est nous« , puisque c’est là que sa fécondité la plus profonde se manifeste, le reste étant accessoire!

On peut nuancer ce propos, par le fait que c’est notre point de vue que nous présentons, avec nos limitations d’appréciations dont nous n’avons évidemment pas conscience, et aussi le fait que, puisque cela nous concerne, notre objectivité peut être mise en doute.

Mais quand même, il y a de quoi être impressionné (et aussi dubitatif) , si tout cela c’est rien que pour nous!!!

Ceci dit, il faut rappeler que notre esprit et la vision du monde que nous avons est très (trop?) influencée par notre rapport avec notre environnement immédiat avec lequel nous vivons en symbiose et que les concepts que nous tenons pour intangibles ne sont que des « habitudes » de pensée.

Quelques raisons d’espérer!

Rappelons nous comment, il y a plus de 2000 ans, Platon imaginait, déjà, un monde des idées parfait et que notre monde « sensible » n’en voyait qu’un aspect déformé et incomplet (les phénomènes).

On ne peut être qu’admiratif vis à vis d’une telle représentation abstraite et sophistiquée du monde, élaborée à une époque où la connaissance était très limitée par rapport à ce quelle est aujourd’hui!

Se débarrasser des concepts de temps et d’espace

Concernant notre existence, on peut comprendre que la vie (dont nous résultons par une évolution dans le temps) ait pu émerger dans l’univers en considérant les lois que nous avons découvertes et que nous lui connaissons, et du coup, le problème se ramènerait à celui, d’abord, de l’existence de l’univers.

Dans l’analyse du modèle standard, avec nos concepts intuitifs de temps et d’espace, nous supposons une création (Big Bang), dont les modalités (un peu trop anthropomorphiques, au goût de certains) sont discutées et remises en cause, du moins dans leur description, mais il est paradoxal qu’une telle discussion émane d’un humain, lui même élément (tardif ) d’une évolution, de ce qui a été créé. Donc ceci n’apporte aucune information, sur cette nécessité de création, puisqu’elle implique qu’elle est déjà faite, pour cette réflexion puisse se produire.

Une voie intéressante pour dénouer ce nœud gordien est de s’intéresser à notre conception de l’espace et du temps considérés comme des données immédiates de notre conscience, mais qui ne sont peut-être que des habitudes de pensée, car tous ces raisonnements et considérations se font implicitement dans ce contexte spatial à 3 dimensions et temporel qui ordonne les événements à une dimension.

La science moderne nous ouvre la voie puisque la relativité nous montre qu’au niveau des phénomènes de l’univers c’est une entité plus synthétique (l’espace-temps) qu’il faut considérer comme ayant une réalité physique et la mécanique quantique montre que certains phénomènes sont inexplicables en termes de temps et d’espace. C’est donc dans ce contexte qu’il faudra faire notre analyse pour tenter de surmonter les barrières conceptuelles qui nous étouffent.

Premiers éléments d’une analyse sans le temps et l’espace

Alors, qu’avec les concepts de temps et d’espace, nous avons été amenés à considérer une « création » (« ex nihilo ? », dans notre passé) de notre univers à un moment donné (localisé dans notre passé) et en un lieu donné (celui qui contient le lieu où nous sommes), ceci supposant une structure « hôte » qui les héberge, hôte intégrant ces concepts de temps et d’espace, l’approche par l’espace-temps de la relativité générale est conceptuellement plus simple.

En effet le concept de création « ex nihilo » est quelque chose qui défie notre entendement. Si ce n’est pas « ex nihilo », cela ne fait que reporter le problème,[3] car il faut expliquer ce qui existait avant!

L’approche par l’espace-temps ne nécessite pas de création dans le temps et dans l’espace et n’a besoin d’aucun contexte « hôte » pour l’héberger, car elle est indépendante de tout cela, (l’espace-temps n’a pas besoin de l’espace et du temps car il est plus que l’espace et le temps qui n’en sont que des ombres) et est autosuffisante (elle contient tous les éléments à sa propre description).

Devons-nous aussi « justifier » son existence?

Là, nous touchons à un problème de fond celui du concept d’existence, car comme précédemment, pour poser ce problème de l’existence de quelque chose dont nous faisons partie, il faut que ce quelque chose inclut une conscience (nous) constate cette existe et constate cette existence. Dans d’autres pages de ce site, nous nous étions demandé si l’existence de quelque chose sans une conscience pour le constater avait un sens. Nous avions opté pour la négative.

Donc, la question est: se poser la question de l’existence, dans un tel contexte, a-t-il un sens? Ne faut-il pas envisager une autre approche?

à suivre..

[1] Le concept d’espace-temps en relativité générale reste mal compris et la mécanique quantique a la réputation d’être une théorie efficace mais à laquelle on ne comprend rien (dixit Feynman)!

[2] Il s’agit de 4 dimensions d’espace, pas de l’espace-temps quadridimensionnel.

[3] Une allégorie sous forme d’histoire est généralement proposée pour illustrer cela. Un homme s’est promené une semaine durant, avec un poireau dans l’oreille, à la stupéfaction de ses voisins n’osant pas lui demander pourquoi.

Mais le dernier jour, comble de surprise, il avait une banane au lieu d’un poireau dans l’oreille. La curiosité des voisins l’emporta. Il leur expliqua simplement, que ce matin là, il n’avait pas trouvé de poireau à un prix raisonnable, en faisant son marché, d’où la banane qui était à un prix bien plus abordable!

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Une approche historique, scientifique et philosophique de la cosmologie Fièrement propulsé par WordPress

One comment from E. Bassinot

Ce livre, captivant par son contenu, son style et sa présentation, offre une synthèse intéressante sur “l’état de l’Art” dans l’approche scientifique du cosmos. Cette approche est née de la Relativité Générale, familière à l’auteur. Original à bien des égards,l’ouvrage finit par amener le lecteur à
réfléchir sur l’apparition progressive au moins dans notre minuscule berceau hélioterrestre d’un Etre conscient de sa propre existence et qui en cherche le sens : pas facile quand on sait qu’Einstein a montré que “contenant et contenu de l’espace-temps sont indissociables”! L’abbé Lemaître, souvent cité par J.Fric, a toujours refusé de soumettre la Science à l’apport extérieur de sa Foi : il y a là une frontière infranchissable à ses yeux.