Connaissance analytique et connaissance synthétique, allégorie du puzzle.

Connaissance analytique et connaissance synthétique

Dans des documents et articles précédents de ce site nous avons souligné qu’un concept comme l’espace-temps, concept fondamental de la théorie de la relativité, n’arrivait pas à être synthétisé par notre esprit, alors que les mathématiques, une activité humaine mettant en œuvre notre esprit, en faisaient une description analytique très précise.

Ce point nous a paru paradoxal, mais nous avons fait remarquer qu’une connaissance analytique n’est pas forcément de même niveau qu’une connaissance synthétique.

Une connaissance analytique de l’objet considéré met en œuvre des connaissances, qu’on peut considérer comme des propriétés de l’objet qu’on peut considérer comme des sous objets.

Mais cette connaissance « synthétique » de ces propriétés nécessite une connaissance moindre, puisqu’ils ne sont qu’une partie de l’objet qu’on cherche à connaître synthétiquement qui en général est plus que la « somme » des propriétés.

On pourrait dire que la connaissance analytique d’un objet est la connaissance de ses propriétés incluant les possibles relations avec les autres objets.

 Comme en physique ce sont les propriétés propres et relationnelles qui importent on pourrait considérer, bien que cela soit frustrant, que la connaissance synthétique est accessoire.

Mais est-ce exact, ou juste un argument pour nous dédouaner d’aller plus loin ?

L’allégorie du puzzle

Si on a un puzzle, on peut procéder à un assemblage à partir d’une première pièce quelconque. Il faut trouver une autre pièce dont la découpe correspond et dont le motif (dessin) est continu (en général) avec celui de la première pièce et ainsi de suite.

Cela peut être long mais cette méthode permet inexorablement de construire le puzzle, sans même connaître ce que le puzzle représente.

Le Puzzle assemblé, l’image qu’il nous montre est-il intelligible pour nous ?

Notre esprit peut-il lui donner une signification unique, alors que nous savons comment il fonctionne pour reconnaître les images : Il cherche une image qu’il connaît, qui a une signification pour lui où qui s’en approche. Il y a des tests bien connus ou une image peut représenter deux figures différentes (une belle femme et une sorcière) et on sait qu’un va tantôt en choisir une, tantôt l’autre.

S’il n’a pas de référence que va-t-il faire, que va-t-il produire ?

Cela aura-t-il un lien avec une quelconque réalité (à définir) ou devrons la considérer pour une image de la réalité alors qu’étant une production de notre esprit, cela peut être totalement aberrant. Nous vivrions dans un monde « d’illusions ».

Voilà quelques questions qu’on peut raisonnablement se poser.