Comment notre esprit peut décrire l’inconcevable! (9/10/24)

Rappel

Dans plusieurs autre pages de ce site, dans la rubrique » philosophie », nous nous sommes interrogé sur la limite de la connaissance que nous pouvions avoir de l’univers du fait que nous en faisons partie intégrante.

Quant à l’existence de l’univers, sa « création » ex nihilo, faisant intervenir implicitement, comme le souligne J. Peebles, un lieu et et un moment, invoquant les concepts de temps et d’espace, ne fait que reporter le problème.

En suivant la doctrine existentialiste, conforté par la théorie de la relativité générale avec son concept d’espace-temps qui dénie tout caractère physique au temps et à l’espace que nous considérons pourtant comme des données immédiates de notre conscience avec lesquelles nous appréhendons le monde où nous vivons, ceci nous conduit à constater son existence (et par conséquent, la nôtre) sans s’intéresser à la source de cette existence.

Nonobstant des contingences matérielles, comme le fait que, bien que la vie soit un processus dynamique, nous sommes constitués des mêmes atomes que ceux de l’univers inerte, avec les limites que cela impose nous avons constaté (avec ravissement) , que de façon surprenante, pour rendre compte des phénomènes que nous observons, nous avons élaboré des théories (relativité générale, mécanique quantique) qui semblent dépasser notre entendement et même le mettre à mal.

Au départ, cela a été perçu (négativement) comme une destruction de notre entendement ce qui a généré un grand trouble chez les scientifiques [1], mais en reconsidérant la situation ceci se présente plutôt comme une opportunité pour la connaissance.

Les mathématiques vs représentation synthétique des concepts: exemple

Les mathématiques sont un outil puissant, analytique et synthétique. L’exemple suivant en est une illustration.

Considérons un espace à 4 dimensions d’espace [2], (au lieu des 3 dimensions qu’on lui attribue habituellement).

Considérons une pièce fermée, une cellule de prison cubique par exemple (à 3 dimensions) . Pour sortir, le prisonnier doit franchir une paroi (une face du cube). Si l’espace a 4 dimensions, il peut sortir sans franchir de paroi.

Les mathématiques montrent très simplement qu’il existe des courbes continues entre un point situé à l’intérieur du « cube tridimensionnel » et un point à son extérieur qui ne coupent pas les faces du cube dans un espace à 4 dimensions.

Notre esprit est incapable de concevoir cela, car nous ne « concevons » pas cette quatrième dimension.

Ceci montre bien que nous pouvons transgresser nos perceptions immédiates et ceci ouvre une voie royale à des progrès de la connaissance.

Le paradoxe

Le paradoxe est que les deux aspects décrits sont tous les deux des activités humaines, mais qui ne donnent pas le même aperçu du phénomène.

Cela ne risque-t-il pas de créer un traumatisme et un malaise (schizophrénie) dans notre entendement comme, lorsque, en voiture, si on ne regarde pas la route, notre corps subit des sensations discordantes (accélérations par exemple) de celles que notre vue nous fournit.

[1] Le concept d’espace-temps en relativité générale reste mal compris et la mécanique quantique a la réputation d’être une théorie efficace mais à laquelle on ne comprend rien (dixit Feynman)!

[2] Il s’agit de 4 dimensions d’espace, pas de l’espace-temps quadridimensionnel.